D’ordinaire la mer cache ses coups. Elle reste volontiers obscure, Cette ombre incommensurable garde tout pour elle. Il est très rare que le mystère renonce au secret. Certes, il y a du monstre dans la catastrophe, mais en quantité inconnue. La mer est patente et secrète; elle se dérobe, elle ne tient pas à divulguer ses actions, Elle fait un naufrage, et le recouvre; l’engloutisse est sa pudeur. La vague est hypocrite; elle tue, vole, recèle, Ignore et sourit. Elle rugit, puis moutonne.
Victor Hugo " Les travailleurs de la mer " Editions d'Yves Colin
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